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Arrachages d'OGM José Bové remis en liberté après deux heures d'audition

MAUVEZIN (Gers), 6 sept 2004 - José Bové est sorti de la gendarmerie de Mauvezin (Gers) vers 20h00 après avoir été entendu pendant deux heures par les gendarmes comme témoin à la suite des heurts entre faucheurs volontaires et gendarmes dimanche, devant une parcelle d'OGM à Solomiac, a constaté l'AFP.

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M. Bové avait été arrêté alors qu'il se trouvait en tête du cortège de plusieurs centaines de faucheurs volontaires qui a tenté sans succès vers 17h30 de détruire une parcelle de maïs OGM protégé par une centaine de gendarmes mobiles. "J'ai été interrogé comme témoin et j'ai dit que je n'avais rien à déclarer, comme c'est mon droit (...) Les pouvoirs publics sont acculés, et font acte de violence", a déclaré le leader syndical paysan.

L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne a estimé que l'attitude du gouvernement est "un aveu de faiblesse". "Ce qu'il faut faire c'est un débat et un referendum national", a-t-il ajouté. Deux autres personnes conduites avec lui à la gendarmerie de Mauvezin ont été relâchées peu avant lui, tandis que sept autre manifestants arrêtés à l'occasion des mêmes heurts étaient interrogés dans des fourgons de la gendarmerie aux abords du champ OGM avant d'être relâchés.

Les militants, 600 selon les organisateurs, 400 selon la police, s'étaient retrouvés en début d'après-midi à Auch avant de partir en convoi vers Mauvezin puis Solomiac aux confins du Tarn-et-Garonne, avec pour objectif de faucher une parcelle de maïs OGM. Ils y étaient attendus par des militaires et un grand nombre de gendarmes mobiles qui avaient pris soin de protéger la parcelle avec plusieurs rangées de barrières.

Les heurts se sont produits lorsque les manifestants ont tenté de pénétrer sur la parcelle. Ils ont été repoussés à l'aide de grenades lacrymogènes et de coups de matraques, pour la première fois depuis que des faucheurs volontaires ont entrepris cet été de détruire les parcelles d'expérimentations d'OGM en plein champ, autorisées par l'Etat dans quinze départements.


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